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Richard Bona, plus qu’une fierté au pays des Lions indomptables

Bona Pinder Yayumayalolo, plus connu sous le nom de Richard Bona, est un chanteur et bassiste américain d’origine camerounaise. Il est né le 28 octobre 1967 à Minta, au Cameroun, dans le département de Haute-Sanaga.

Il commence sa carrière en tant qu’instrumentiste, à Paris, puis à New York. Il se produit et enregistre en solo depuis 1999. En 2004, il est récompensé aux Victoires du jazz. L’année suivante, son album Tiki est nommé aux Grammy Awards. En 2012, Richard Bona reçoit le Grand prix jazz de la Sacem.

Il possède également la nationalité portugaise (ce que le code de la nationalité camerounaise lui interdit théoriquement de façon stricte).

Biographie

Richard Bona naît en 1967 à Minta, au Cameroun, dans une famille de musiciens. Son grand-père est chanteur et percussionniste, sa mère, également chanteuse. À quatre ans, il s’initie au balafon. Dès cinq ans, il se produit dans l’église de son village (Paroisse Sainte-Croix de Minta). Son talent est vite remarqué et il anime fêtes et cérémonie. D’un milieu pauvre, il utilise des câbles de frein volés dans un magasin de cycles pour se fabriquer une guitare. Sa famille s’installe à Douala. Bona sèche régulièrement les cours pour s’entraîner. Le soir, il fait le bœuf dans les clubs de la ville et joue notamment avec Messi Martin. En 1980, il monte son premier orchestre pour un club de jazz de Douala tenu par un Français. Le propriétaire lui fait découvrir le jazz et notamment Jaco Pastorius. Il décide alors de jouer de la basse.

Richard Bona émigre en Allemagne à 22 ans, puis arrive en France, pour suivre des études de musique. Il joue alors régulièrement dans des clubs de jazz et se produit aux côtés de Jacques Higelin, Didier Lockwood, Manu Dibango, Salif Keita, Francis Lassus, etc. En 1995, il se voit refuser la prolongation de son titre de séjour et est contraint de quitter le territoire français. Il repartira au Cameroun. Mais Harry Belafonte ira le chercher pour le faire jouer dans son orchestre. C’est ainsi qu’il s’établit à New York, aux États-Unis. Là encore, il écume les boîtes de jazz, et travaille avec des artistes comme Larry Coryell, Michael et Randy Brecker, Pat Metheny, Mike Mainieri, Mike Stern, Steve Gadd, Russell Malone, le batteur et percussionniste d’origine indienne Trilok Gurtu ou encore Joe Zawinul. Richard Bona joue également avec le guitariste béninois Lionel Loueke et au sein du groupe Soulgrass du saxophoniste Bill Evans.

Son premier album solo, Scenes from My Life, est édité en 1999 par Columbia Jazz, filiale de Sony Music. En 2001, Pat Metheny et Michael Brecker participent à l’enregistrement de son 2e album, Reverence. Bona intègre le groupe de Pat Metheny pour une tournée mondiale, effectuée l’année suivante. Salif Keïta participe à l’enregistrement de deux titres de l’album Munia: The Tale, sorti en 2003. En mai 2004, Richard Bona est récompensé aux Victoires du jazz dans la catégorie « meilleur artiste international de l’année ».

Bona en concert en 2010.

En 2005, Richard Bona participe au festival international de jazz de Montréal aux côtés de Bobby McFerrin lors d’une prestation live improvisée. La même année, sort son 4e album solo, intitulé Tiki. Il est enregistré au Brésil, avec la participation du chanteur Djavan et de Susheela Raman. Tiki est nommé aux Grammy Awards dans la catégorie « Best Contemporary World Music Album ». L’album Bona Makes You Sweat, enregistré en public, sort en 2008. Le bassiste entreprend une tournée européenne. Richard Bona s’est produit avec le guitariste béninois Lionel Loueke en mai 2009 lors du 10e anniversaire du San Francisco Jazz Festival (en). La même année sort l’album The Ten Shades of Blues, sur lequel sont invités des musiciens de différents continents. Bona joue en juillet 2010 au XVIe festival des Enfants du jazz à Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Il participe également à la troisième édition du festival mondial des arts nègres qui se tient à Dakar en décembre 2010.

En 2012, Richard Bona reçoit le Grand prix jazz de la Sacem. Son album Bonafied est édité en mai 2013 par EmArcy Records, un label d’Universal Music Group14.

En Mars 2018, Richard Bona ouvre un nouveau club-restaurant15.

En Mai 2020, il fait un sigle sur Ngarbuh

En juin 2020, il fait une parodie sur les quincailleries Fokou, de l’industriel Bernard Fokou. Cette chanson est aussi une critique à l’égard du régime camerounais et de ses dérives.

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