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François 1er, créateur de mode ethnique contemporaine

De son vrai nom François Yaméogo, il est styliste-modéliste dans l’âme. Nanti d’une bonne dose d’expériences dans le maniement du tissu, son charme est surtout remarquable dans le façonnage et la coupe à l’européenne de ses modèles de vêtements (hommes-femmes) dans le Faso danfani.

Parti du Burkina en 1969, c’est un périple fait de lauriers mais aussi de labeurs qui conduira François 1er dans le domaine très sélect de la mode européenne. L’un des quelques rares noirs à réussir ce pari, l’homme n’en prend toutefois pas la grosse tête, chaque deux mois environ, l’artiste revient se ressourcer au Burkina et même, il vient d’y ouvrir un atelier de production.

Ces vêtements sont vendus partout en Europe. De la France où il est installé, François 1er , de son vrai nom François Yaméogo, est un véritable ambassadeur de la culture du Burkina Faso.

Ses productions vestimentaires en Faso danfani et autres matériaux du Burkina s’arrachent comme “des bouteilles d’eau en période de sécheresse“. Il possède aujourd’hui un atelier de production et une boutique de vente à Paris, qui emploie six personnes. 

C’est l’école Centre de Koudougou, centre-ouest du Burkina qui accueille François Yaméogo en 1961. Il y fera son école primaire jusqu’en 1968. Après l’école primaire, il quittera sa ville natale de Koudougou pour la Côte d’Ivoire. C’est là qu’il découvrira le monde de la couture et de la mode. 

Mais la soif de l’aventure et le perpétuel désir de découvrir d’autres cultures et façons de faire le pousseront à quitter la Côte d’Ivoire pour le Sénégal en 1974. Là, il se perfectionne pendant quatre ans auprès des meilleurs couturiers de la capitale sénégalaise. Puis, c’est la France qui l’accueille en 1978. Plusieurs sociétés très renommées se disputeront les services du burkinabè. Il occupera plusieurs postes de responsabilités comme celui de chef de production au “Sun City“, puis à la “GSD DNL“, tous des références de la mode européenne à l’époque, avant de créer sa propre marque en 1992. François 1er débutera avec une ligne jeune et sexy, un style dit “plutôt dans la maille“. Mais très vite il diversifiera ses offres ; il se lancera alors dans la création de ligne de sportwear, des joggings, des sweet, et cela jusqu’en 2000. Il est divorcé à plusieurs reprises. Il l’explique par le fait que le métier de la mode est très prenant. Il est père de trois garçons dont l’aîné a 26 ans et le cadet 8.  Patriote convaincu, François 1er sursaute à la moindre évocation du nom “Burkina Faso“.

Pour son courage, son abnégation et sa détermination, il mérite la première place.

La Rédaction

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